La moitié des communes du pays (soit près de 18 311) ne font pas partie d’une des 770 aires urbaines de la France métropolitaine. On y trouve 9,7 millions d’habitants, soit 15 % de la population de la France métropolitaine, qui occupent 55 % de la surface du territoire national. Sur ce territoire, l’agriculture n’emploie que 8,5 % des actifs occupés qui y vivent. Même si on y ajoute les emplois liés aux activités para-agricoles, l’économie du monde rural n’est désormais plus agricole. Assistons-nous pour autant à une véritable fracture entre les mondes urbains et ruraux, qui justifierait l’angoisse des habitants dans ces derniers territoires et alimenterait leur sentiment d’être abandonnés ? Si la crise structurelle du monde rural est réelle, n’est-elle pas aujourd’hui amortie par les solidarités fonctionnelles et redistributives mises en œuvre par le monde urbain ? Comment s’illustre le lien nouveau et puissant entre les villes et les campagnes ?
