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La transition énergétique, laboratoire de l'action publique ?

La transition énergétique est devenue en l’espace de quelques années un nouveau mot d’ordre de l’action publique. Notion polysémique s’il en est, dont la pertinence est interrogée par certains chercheurs, elle témoigne d’une volonté politique de modifier durablement les modes de production et de consommation de l’énergie, afin d’en limiter les impacts sur les milieux naturels. Dans cette optique, il apparaît qu’une approche par les seuls leviers techniques et économiques ne saurait suffire et que des formes d’organisation collective sont à inventer pour atteindre les objectifs que la France s’est fixés. Ce (nouveau ?) modèle de gouvernance de l’énergie reste à construire, dans son fonctionnement d’ensemble, dans le rôle à accorder aux diverses parties prenantes ou dans les choix d’organisation industrielle et de régulation économique. Parmi ces questions, la capacité d’action des collectivités territoriales constitue un sujet majeur. Pendant longtemps, celles-ci n’ont disposé que d’une place réduite au sein d’un secteur considéré comme quasi-régalien. Mais cette époque semble aujourd’hui révolue. Après presque deux décennies d’incertitudes, qui ont commencé à être levées progressivement à partir du Grenelle de l’environnement puis à l’occasion de la loi TECV, beaucoup de chercheurs et de praticiens tiennent pour acquis le fait que les pouvoirs locaux ont désormais vocation à intervenir de plus en plus dans la gouvernance de la transition énergétique.

Ce dossier et la rubrique "Politiques publiques" ont été coordonnés par Benoit Boutaud, François-Mathieu Poupeau et Carine Staropoli.