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"Vivre" et habiter un territoire : quelles configurations géographiques et sociales ?

La lecture des programmes des candidats à l’élection présidentielle de 2012 a permis de mettre
en relief quelques propositions importantes en matière de politique du logement à savoir : l’ambition d’augmenter sensiblement le volume de la construction de logements neufs et de résorber un déficit estimé à près de 800 000 unités. D’une façon plus générale, à côté des enjeux économiques, l’essentiel des formulations nationales des politiques du logement se décline en deux dimensions répétées de façon lancinante depuis le début des années 1990 : la mixité sociale et le droit au logement. Enjeux économiques et tenue d’un nombre limité de grands principes sont donc les deux familles de motivations qui légitiment l’intervention de l’État dans le domaine du logement. Elles dessinent ce que pourrait être la ligne de partage entre ses responsabilités et celles des collectivités en charge de la conception et de la mise en œuvre des politiques locales. En effet, comme le souligne Jean-Claude Driant, l’habitat est essentiellement une problématique locale qui renvoie aussi bien
au développement économique qu’aux questions environnementales, à l’aménagement urbain,
aux mobilités et, bien évidemment, à l’accès au logement pour tous. Ces dimensions étant liées, elles placent les politiques de l’habitat dans la perspective transversale des stratégies d’agglomération et exigent à ce titre, une approche décentralisée.