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Cartes postales d'Helvétie

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L’imaginaire helvétique habite certains esprits idéalistes. Entre réussite libérale et démocratie idéale, images idylliques et réalités contrastées qu’en est-il de ce pays blotti au centre de l’Europe, sans appartenir à cette dernière ? À partir d’observations très partielles et partiales opérées depuis le canton de Fribourg1, une manière de vivre des Suisses, sensiblement différente des modes françaises, semble apparaître. Des témoignages de personnalités viennent faire valoir ce pragmatisme, distinct des utopies françaises, et traduire une légendaire lenteur en patience pour s’adapter au monde accéléré. Ainsi qu’une capacité d’innovation qui ne tourne pas le dos aux traditions. Les « cartes postales », ici, loin d’une étude sociologique ou politique, illustrent un pays apparemment calme face aux défis actuels. La Suisse veut-elle signifier qu’elle poursuit son histoire sans histoire, préservant son modèle de démocratie et sa vitalité économique ?
La douce France apparaîtra plus turbulente…

Clichés et réalités

Des mythes fondateurs…

Les légendes Suisses poursuivent leur long cheminement en forgeant l’imaginaire identitaire de générations successives. Elles ont aussi gagné leur attrait au-delà des frontières. À commencer par la véracité historique contestée de Guillaume Tell, paysan résistant aux seigneurs des Habsbourg, qui incarne une juste révolte, précédant l’élan révolutionnaire de sa voisine. Faut-il voir là l’incarnation de l’esprit d’indépendance qui anime les habitants de la république helvétique ? C’est Bonaparte qui lui donnera ce nom conservé aujourd’hui de Confédération helvétique (en 1803). Sait-on que Gargantua, figure immortalisée par Rabelais, fut accompagné dans ses pérégrinations par un autre géant, « Cervin », appellation appliquée à cette montagne de 4 478 mètres, emblème, s’il en est, de la Suisse. Cette…