Faisons face au temps comme il vient et change
Carte blanche
« Faisons face au temps comme il vient et change ». Ce précepte résonne tant, et raisonne tellement, par les temps qui courent… de plus en plus vite. Il est d’une illustre lignée. Il est inspiré d’un vers de William Shakespeare : Affrontons le temps comme il nous cherche.
N’ayons pas peur. Stefan Zweig lui a donné une autre dimension, intemporelle et universelle, en plaçant sa traduction en épigraphe de son essai autobiographique, « Le monde d’hier ». L’écrivain européen d’origine autrichienne, un temps apatride, puis naturalisé britannique et réfugié au Brésil, y évoque ses souvenirs et y relate l’effondrement d’un monde, celui de sa génération, « le monde de la sécurité », amorcé par la disparition du pesant empire austro-hongrois. Il fait écho au célèbre verdict de Paul Valery rédigé au lendemain du premier conflit mondial sur la…
