Le directeur de cabinet : premier « conseiller-cadre » de l’ombre des politiques publiques
Au travers du décret du 30 mai 2005 était dessiné un nouveau statut des collaborateurs de cabinet des exécutifs locaux. Pouvoirs Locaux s’était alors fait l’écho des fonctions des collaborateurs d’élus qui n’ont cessé d’évoluer depuis la décentralisation. Aux militants des premières heures de la réforme ont succédé des professionnels diplômés aux qualifications et compétences plurielles. Parmi eux, la figure du directeur de cabinet. Femmes et hommes de convictions, qualités auxquelles s’ajoutent celles de professionnels des mécanismes de la décision publique, le portrait du directeur de cabinet ne peut se réduire encore aujourd’hui à quelques traits simplifiés. En effet, cette filière professionnelle reste atypique et recouvre une grande diversité de talents. À l’heure où le rôle du « politique » et des « politiques » ne cesse de se transformer, comment le de directeur de cabinet accompagne-t-il cette évolution ?
Au sein des collectivités territoriales, le directeur de cabinet joue un rôle de premier plan en matière de conseil dans la mise en œuvre et le suivi des politiques publiques dispensées. Pour autant, cette profession peut souffrir d’a priori dus à une certaine méconnaissance des spécificités inhérentes à ce métier.
Personnage de l’ombre, le directeur de cabinet est l’interface privilégiée entre le Maire et de nombreux acteurs ou institutions 1. Cadre supérieur aux responsabilités multiples, ses qualités sont un savant cocktail de polyvalence et de sens de l’adaptation. La gestion du stress et des tensions journalières afin de dispenser les recommandations adaptées à certaines situations politiques complexes agrémenteront son quotidien.
Assumer cette fonction n’est nullement une tâche aisée dans le sens où son exercice allie dévouement,…
