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Le fédéralisme : un outil de vivre-ensemble à entretenir

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Le fédéralisme fait partie intégrante de l’histoire et de la culture politique suisse. Moyennant d’en cultiver l’esprit, il permet aussi de relever les défis de l’actualité. Enfin, pour autant que l’on en étende la définition du politique au social, le fédéralisme est un outil de cohésion sociale qui intègre toutes les diversités. S’il parvient à intégrer les différences culturelles et économiques entre les différentes régions d’un pays, pourquoi ne pourrait-il pas également intégrer les diversités entre personnes, quels que soient leur origine, leur genre ou encore leur état de santé, physique ou psychique ? De plus, le fédéralisme ne s’entend pas sans démocratie et permet même d’en repousser les limites en favorisant la participation des personnes concernées, dès les premières étapes des processus politiques. Fruit de l’histoire, le fédéralisme tel qu’il a persisté en Suisse depuis bientôt deux siècles s’avère une organisation étatique véritablement favorable à l’innovation sociétale.

« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 246 variétés de fromage ? », se serait interrogé Charles de Gaulle, ironisant au sujet des multiples identités régionales de la France. Dès lors, comment gouverner un petit pays où l’on parle 4 langues nationales, rattachées chacune à une culture ? Ce pays, c’est la Suisse. La réponse tient pour une large part à la construction historique de son organisation fédéraliste. Une Confédération, ­
26 cantons et près de 2 200 communes s’y partagent les droits et les devoirs, les tâches et les responsabilités, selon le principe de subsidiarité qui fait que la plus petite unité apte à résoudre une question s’en charge. Quatre thématiques sont du ressort unique de la Confédération : la politique extérieure et la politique de sécurité, les douanes et la monnaie, la législation fédérale et la…