Le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique : un bon exemple de gouvernance de l’eau ?
Dans une actualité où l’eau se voit être inscrite à l’agenda politique, le Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique (2021) se présentait comme une bouée de sauvetage, à même de pouvoir apporter différents éléments de solutions face aux conséquences agricoles liés aux problèmes de sécheresse. Cependant les méthodes de consultation et certaines conclusions vivement critiquées par bon nombre d’associations de protection de l’environnement, ont renforcé le climat hostile lié à la politique agricole de l’eau. Le décloisonnement des politiques de l’eau et des politiques agricoles semblerait ne pas avoir été amorcé par ce Varenne.
La couleur de ce Varenne avait été annoncée dès les premiers communiqués : il avait pour objectif « d’accompagner les agriculteurs dans des transitions à l’œuvre, tout en préservant l’environnement, notre bien commun »1. Par sa volonté de s’inscrire dans la continuité des Assises de l’Eau, il a permis de traiter du sujet de l’eau agricole en lien avec les autres usages de l’eau. Ce qui n’a pas toujours été une mince affaire dans le passé. Cependant, la manière dont a été dirigé le Varenne n’a pas mis l’ensemble des acteurs d’accord. Plusieurs associations de protection de l’environnement ont exprimé leur mécontentement face aux méthodes de concertations ainsi qu’aux conclusions du Varenne. Ces objections fondées sur le modus operandi permettent-elles de mettre en lumière de réels points de blocages dans les rouages des méthodes de…
