Réflexion dualiste sur le rôle du département
La mise en avant de la coopération interterritoriale constitue une révolution à laquelle et pour laquelle, le département au rôle clef en matière de solidarité territoriale est quasi incontournable. Si cette fonction ne fait guère débat, il est cependant difficile à la seule évocation de la « solidarité territoriale » d’identifier quel acteur départemental – l’entité déconcentrée ou décentralisée – est convoqué ou vers lequel se tourner. Les deux disposent de divers procédés dont les ingénieries territoriales ne sont pas gigognes ; une articulation et clarification apparaissent impérieuses.
Le terme « territoire » reçoit une multitude de significations et cette notion a évolué. « Le territoire administratif n’est pas le territoire vécu et les habitants ignorent largement les frontières territoriales et redessinent chaque jour de nouveaux territoires… »1. Depuis des années, cette nouvelle approche fait émerger une rhétorique et sémantique hydriques : « bassins (de vie ou d’emplois), flux, ruissellement… » autant de vocables traduisant des échanges qui « structurent fortement le devenir des territoires »2. Ces réalités3 conduisent à développer des logiques de projet qui doivent passer « avant les réalités institutionnelles » (sic). Selon certains observateurs, « La logique jacobine doit laisser sa place à une approche ascendante laissant plus d’initiatives aux territoires (…) Il faut privilégier la conception du territoire…
