La France en scène grâce à la magie de l'événementiel

Il est des événements qui surgissent à l’improviste, tels que l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris. D’autres, au contraire, sont le fruit d’une construction minutieuse, à l’instar des Jeux olympiques de Paris 2024¹.

Le terme « événement » possède un double sens : il désigne à la fois un moment marquant qui infléchit le cours des choses, et une réalisation orchestrée, impliquant une mise en scène, une logistique élaborée, et des talents discrets mais essentiels (comme les artisans compagnons ayant œuvré à la réfection de Notre-Dame). Les mérites associés à ces événements diffèrent, mais tous partagent une capacité à interrompre le cours ordinaire des choses et à marquer les esprits.

Ces derniers mois, la France a apporté la preuve qu’elle excelle dans l’événementiel. Les commentaires élogieux de la presse internationale à l’occasion des Jeux de Paris 2024 en attestent. The Guardian (Royaume-Uni) affirme que « deux semaines de JO dans cette capitale mondiale ont produit une profusion d’images époustouflantes qui serviront désormais de référence pour le CIO et les spécialistes en marketing ». Le New York Times qualifie ces Jeux de « miracle de planification et d’exécution minutieuse », un véritable ode à l’ingénierie française.

La France s’affirme ainsi comme un pays maître dans l’organisation d’événements, bénéficiant d’un patrimoine exceptionnel qui s’y prête tout particulièrement. Monuments historiques et lieux emblématiques deviennent des écrins. De Montauban, où le Jardin des Plantes s’est transformé en « Expérience en Forêt interdite » inspirée par l’univers de Harry Potter², à la réouverture de Notre-Dame, les exemples diffèrent mais abondent.

Dans La chasse au bonheur (1988), Jean Giono écrivait : « Nous avons un héritage, laissé par la nature et par nos ancêtres. Des paysages ont été des états d’âme. Ils peuvent encore l’être pour nous-mêmes, et ceux qui viendront après nous ; une histoire est restée inscrite dans les pierres, les monuments. » En effet, si les manifestations à travers notre hexagone sont variées, le lien profond entre patrimoine et transmission de l’imaginaire demeure constant.

Le patrimoine matériel (les lieux) s’imbrique au patrimoine immatériel (l’histoire, la littérature…), faisant de la France une véritable scène où châteaux, rues, jardins publics et monuments servent de décors et de supports à des références chrétiennes, monarchiques, révolutionnaires ou encore fictionnelles.

Des réussites, donc. Et maintenant… il ne faudrait pas que la flamme s’éteigne !