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Comment penser un droit « souple » au plus près des territoires ?

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En s’articulant dans la langue de l’Être et de pair avec la philosophie, le droit a promu une exigence de détermination et de clarté qui paraissent constitutives de sa vocation.
Or, n’est-on pas conduit aujourd’hui à penser un droit « souple » pour pouvoir être au plus près de la diversité des territoires et mieux répondre aux attentes de la décentralisation ?
En proposant un détour par la langue et la pensée chinoises, qui ne se sont pas articulées dans la langue de l’Être, François Jullien essaie de proposer une pensée positive du souple qui n’en fasse pas qu’un défaut d’« être » et puisse contribuer à un renouvellement de la pensée du droit qui devient peut-être opportun aujourd’hui.

Si je demande « Dans quelle langue pense le droit ? » 1, il ne s’agira pas seulement de reconnaître, une fois de plus, que le droit pense dans une langue particulière qui serait la langue de sa discipline, voire de sa technicité, son idiome, la langue qu’il a fabriquée, ou plus précisément « codifiée », cette langue qui serait proprement juridique et réservée à des initiés. Il s’agit de considérer plutôt comment le droit, en pensant dans la langue qui nous paraît à la fois la plus générale et la plus commune, la langue qui est la nôtre ici, pense en fait dans une langue particulière, mais qui, pour lui, va de soi, dans laquelle il ne sait peut-être pas qu’il pense, mais qui, comme telle, sans doute l’a porté, dans laquelle en tout cas il s’est articulé. Cette langue, la plus générale, mais qui est peut-être en fait si particulière, dans…