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Proximités et écosystème territorial, les fondements d'une dynamique d'acteurs

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Le développement économique des collectivités territoriales a donné le jour à des structures d’accompagnement à la création et au développement d’entreprises (pépinières d’entreprises, incubateur ateliers relais,) pouvant aller jusqu’à la mise en place de systèmes d’organisation du territoire (pôles de compétitivité,). Ces dernières années, les tiers lieux se sont affichés comme de nouveaux acteurs de la dynamique territoriale. Si leur champ d’action est large, certains se sont positionnés comme outils d’animation du développement territorial, générant ainsi une forme de proximité dans le cadre d’un écosystème territorial. L’étude de cas d’un tiers lieu dans le nord de la France présente comment la prise en compte de deux approches de la proximité, géographique et organisée, a permis la création d’un écosystème permettant le développement d’une forme de proximité relationnelle ainsi qu’un apprentissage collectif par le biais d’un mode de gouvernance participative.

Étude de cas à partir de la création d’un tiers lieu dans le nord de la France

La proximité est généralement à la base de la mise en œuvre et du fonctionnement d’outils de développement à vocation territoriale. Incubateurs, ateliers relais, pépinières sont des structures qui fonctionnent selon des logiques partenariales, allant jusqu’à l’organisation de pôles de compétitivité. Toutefois, des alliances territoriales sont à l’origine de ces structures et sont empruntes de proximités. C’est notamment ce concept de proximité qui est prégnant dans l’organisation des tiers lieux, considérés comme outils de développement territorial et d’alliance entre les parties prenantes territoriales. L’étude d’un cas particulier d’un tiers lieu situé dans le nord de la France propose de préciser, dans un premier temps, les concepts de proximités à mobiliser dans le cadre d’analyse de cet outil. Ensuite, l’étude porte sur la présentation du tiers lieu dans le cadre d’une vision écosystémique et, plus spécifiquement, dans son écosystème territorial ainsi que ses modes de gouvernance. Enfin, il est important de montrer comment ces modes de gouvernance s’organisent autour d’alliances et se concrétisent par la création de valeurs relationnelles.

Le cadre d’analyse d’un tiers lieu : proximités et écosystèmes

La proximité territoriale comme base d’analyse

Tiers lieux et territoires sont souvent mis en relation par le biais d’une organisation thématique et réticulée du territoire. Dès lors, de multiples tiers lieux territoriaux ont vu le jour selon des sphères thématiques telles que la culture, l’ESS, l’inclusion. Les tiers lieux reposent donc sur un fonctionnement en quête de réponses à des besoins locaux et proposent d’explorer de nouveaux terrains d’application qui s’appuient sur une forte interaction entre les acteurs (Suire 2016) et sur le développement d’un collectif (Aubouin 2018). Dans ce contexte, le cadre territorial d’évolution d’un tiers lieu s’appuie sur différents types de proximités à l’origine de cette territorialité et de ce collectif d’acteurs. Notre cadre d’analyse, qui repose sur deux types de proximités, propose d’aborder le territoire comme un construit plus que comme un cadre. Les proximités mobilisées sont la proximité géographique et la proximité organisée (Torre 2010, 2018). La proximité géographique se rapporte à la distance entre les acteurs, pondérée par le coût monétaire et temporel de son franchissement. Elle prend en compte la géographie de l’espace, les infrastructures de mobilité et la capacité (mobilité) à interagir dans cette géographie. Elle est soit subie (donnée), soit recherchée (construite). La proximité organisée permet d’analyser et de comprendre les relations entre les différentes parties prenantes des territoires. Elle s’applique dans le cadre d’une dynamique territoriale par le biais de la recherche d’alliances au sein d’un territoire. Elle est soit globale (sur l’ensemble du territoire), soit interne à un (ou plusieurs) groupe de parties prenantes. La juxtaposition et la complémentarité de ces deux proximités participent de la construction d’une proximité territoriale et d’un territoire vécu, lieu d’échanges et d’interactions entre les parties prenantes d’un tiers lieu.

L’intégration de la proximité territoriale dans l’approche écosystémique

L’analyse conjointe de la proximité, géographique et organisée, introduit une démarche d’analyse systémique qui s’apparente aux écosystèmes territoriaux. Un écosystème territorial repose sur les interrelations entre trois composantes (Ducroquet et Louart 2019) :

  • les relations proximités/acteurs. Elles qualifient l’intensité des relations entre les acteurs et caractérisent l’intervention humaine (proximité organisée) ;
  • les relations proximités/dynamiques. Ces relations permettent de définir la quête de sens territoriale : la définition des enjeux en matière d’évolution territoriale ;
  • les relations entre dynamiques/acteurs. Il s’agit de prendre en compte la dynamique d’acteurs (jeux et enjeux d’acteurs) dans un espace délimité et contraint. Ces relations définissent le cadre de négociation et d’émergence de conflits potentiels entre acteurs : « Entrer en conflit, c’est déjà négocier » (Reynaud, 1997, 1999).

De plus, l’interrelation entre ces trois composantes, Acteurs – Environnement - Dynamique, structure une forme de dynamique territoriale. Elle réunit tant des acteurs privés que publics qui ont des relations entre eux et avec leur territoire, et qui se donnent des objectifs de collaboration profitables à tous (Glon et Pecqueur 2016). L’objectif de ces interrelations est de créer de la valeur par et pour les parties prenantes dans un contexte de proximité territoriale et par le développement de bonnes pratiques. Cette logique systémique d’un écosystème d’acteurs donne le cadre organisationnel d’une proximité géographique et organisée vécu et ou construite par les parties prenantes. Il convient maintenant d’analyser comment les approches par la proximité et par les écosystèmes territoriaux permettent de construire des stratégies d’alliances à partir d’une étude de cas : le tiers lieu de Carvin.

Comment analyser l’écosystème territorial d’un tiers lieu

La méthodologie utilisée pour cette étude de cas est d’ordre qualitative et repose sur deux démarches complémentaires : l’observation participante et l’analyse qualitative (Soulé 2007). La posture prise par le chercheur est donc participative et concomitante à la construction du tiers lieu considéré. Ce dernier a participé à l’analyse en faisabilité de ce tiers lieu et a donc tiré profit de cette participation pour mettre en place un système d’observation des parties prenantes vis-à-vis du tiers lieu. L’observation a été construite à partir d’entretiens qualitatifs auprès des acteurs à l’origine de la structure, de ses partenaires, et, de façon plus générique, de l’ensemble des parties prenantes.

L’écosystème territorial du tiers lieu de Carvin : la PIAC1

La PIAC est un tiers lieu qui tire ses origines d’un partenariat entre la ville de Carvin et l’association « mille et un commerces », chargée de développement commercial de la ville et de ses adhérents et qui participe du développement commercial de la ville. Afin de comprendre la vision territoriale de ce tiers lieu et son implication dans la définition d’un écosystème territorial, il est pertinent de repositionner la ville de Carvin dans son environnement territorial et institutionnel. La réalité Carvinoise s’établit à partir d’une proximité géographique fondée sur un enchevêtrement de territoires administratifs et identitaires :

  • une proximité géographique subie : le Bassin Lensois et notamment la CALL2 (240 000 habitants) et la CAHC3 (130 000 habitants) ;
  • une proximité géographique recherchée : Le Carembault (environ 100 000 habitants), qui se caractérise plus par une zone géographique d’alliances et d’attractivité entre la ville de Carvin et d’autres communes de proximité, mais qui n’appartiennent pas aux deux intercommunalités précédentes ;
  • une centralité de fait pour ces deux proximités géographiques : la ville de Carvin (18 000 habitants).

La conjonction entre proximité géographique et proximité organisée conduit à la définition d’enjeux communs. La problématique qui se pose au territoire Carvinois est d’assurer une dynamique sociale et économique propre tant au niveau de son territoire administratif que de son territoire d’attractivité et en lien avec une dynamique commerciale et artisanale, au risque d’être aspirée par les territoires de proximité. La ville de Carvin souhaite assumer cette centralité et se dote d’un outil, la PIAC.

Enjeux, fonctionnalités et gouvernance de la PIAC

Il est important d’assurer une cohérence entre la « PIAC » et les enjeux portés par les décideurs, la ville de Carvin et l’association « mille et un commerces ». En accord avec les acteurs locaux, de façon collaborative, et suite à un processus de coproduction avec les futurs partenaires, 5 grands enjeux sont définis dans le contexte territorial de la ville de Carvin, de son territoire administratif et de son territoire d’attractivité :

  • un enjeu entrepreneurial et commercial ;
  • un enjeu urbain et territorial ;
  • un enjeu numérique ;
  • un enjeu social (ESS) ;
  • un enjeu d’animation territorial.

Cette coproduction allie tant les enjeux territoriaux que les enjeux des parties prenantes et se traduit par la définition des bases fonctionnelles du tiers lieu. La PIAC trouve sa place au cœur de ces enjeux. Elle promeut un mode de fonctionnement en articulation avec l’animation territoriale au croisement des différents enjeux. Le schéma suivant synthétise cette relation entre enjeux et acteurs.

L'écosystème territorial de la PIAC

La problématique induite par l’écosystème territorial de la PIAC est son mode de gouvernance. Dans ce contexte, c’est une gouvernance multiple et participative qui s’organise afin de faciliter les relations (Yates 2015, Lévesque 2007) et développer une forme de proximité relationnelle (Suire 2005), c’est-à-dire une proximité qui tienne compte des dynamiques individuelles. Elle est en charge de structurer une proximité organisée dans le cadre d’une proximité géographique recherchée. Dès lors, l’articulation entre la gouvernance organisationnelle (de type vertical et caractérisé par une comitologie classique : comité directeur, comité opérationnel et comité scientifique) et la gouvernance participative (de type horizontal et caractérisée par l’organisation de groupes de travail participatifs) peut être considérée comme une forme de gouvernance partagée et comme un facteur clé de succès de la PIAC. Dès lors, la gouvernance partagée traduit une organisation fondée sur l’aide à la prise de décisions et leurs mises en œuvre. Elle s’inscrit dans l’organisation d’un collectif selon une approche horizontale, voire circulaire, et cherche à réduire ou à supprimer la concentration du pouvoir de décision, pour l’intégrer dans un dispositif d’intelligence collective (participative) en intégrant toutes les parties prenantes d’un écosystème. C’est un mode de gouvernance qui repose tant sur la volonté de privilégier les relations de coopération avec les partenaires que sur le développement de l’autonomie des membres en les responsabilisant en matière d’évolution de la pépinière d’initiatives. La gouvernance partagée se focalise sur le développement de la coopération sans rechercher systématiquement le consensus, mais plutôt en s’inscrivant dans un processus de coproduction. Elle participe d’une optimisation du système de gouvernance de la PIAC qui s’articule autour de trois fonctions participatives fondamentales :

  • une organisation opérationnelle ;
  • la quête d’un sens pour la pépinière d’initiatives ;
  • l’accompagnement des projets et des opérations de façon participative.

Le fonctionnement de la gouvernance partagée de la PIAC s’organise donc autour d’interactions limitant tout système autoritaire, mais focalisant l’ensemble des parties prenantes sur un objet ou un objectif commun. Son objectif est de coproduire et de cocréer de la valeur territoriale et relationnelle.

Quelles implications opérationnelles et organisationnelles d’une proximité territoriale pour un tiers lieu ?

La logique de fonctionnement du tiers lieu et sa gouvernance partagée (organisationnelle et participative) conduit à la mise en place d’un mode d’organisation fondée sur l’intermédiation. Cet agencement qui croise le vertical et l’horizontal se traduit par le développement de valeurs relationnelles au sein d’un fonctionnement écosystémique.

L’intermédiation comme base de fonctionnement de la gouvernance : vers une vision aristotélicienne

Les modalités de fonctionnement du tiers lieu expliquent donc la recherche d’une articulation entre des modes de fonctionnement de type Top-Down (la gouvernance organisationnelle) et de type Bottom-Up (la gouvernance participative). Ce mode de fonctionnement s’inscrit totalement dans une vision Aristotélicienne du développement territorial (Félix et Vaesken 2021) et nécessite de mobiliser deux capacités intrinsèques au système de gouvernance :

  • une capacité d’extension : Elle favorise la généralisation de tous les contenus et avantages des projets proposés et facilite l’égalité d’accès à ces projets. Elle cherche à partager les avantages des projets à l’ensemble des parties prenantes et exprime des valeurs d’exemplarité qui n’ont de sens que si elles s’adressent à tous ;
  • une capacité de compréhension : elle est directement liée à la compréhension des détails du contenu des projets et de leur contexte de mise en œuvre. Elle exprime les motifs d’une motivation des acteurs qui accompagnent la mise en œuvre des projets. Cette capacité à maîtriser les tenants et les aboutissants d’une situation de proximité particulière sert également de moteur à l’implication des acteurs.

Ces deux capacités mènent à la construction d’une capacité de décision, définie comme pouvoir d’influencer la décision ou de décider. Elle suppose une appréciation de l’autonomie des acteurs mais aussi une capacité de jugement capable de rendre compatible un optimum d’extension avec un optimum de compréhension (la valeur du pouvoir de décision des acteurs). Le point critique des systèmes de gouvernance partagée est que l’effort maximal d’extension correspond, par nécessité, à un effort minimal de compréhension et vice versa. Il s’agit donc de trouver l’équilibre entre l’effort d’extension et l’effort de compréhension. La recherche de ce point d’équilibre est à considérer comme le moteur de la dynamique du tiers lieu. La figure suivante présente la nature des efforts d’extension et de compréhension selon les approches Bottom-Up, issues de la gouvernance participative, et Top-Down, à l’origine de la gouvernance organisationnelle.

Logique d'extension et de compréhension dans la gouvernance partagée d'un tiers lieu

Dans l’approche Bottom-Up, la dynamique du tiers lieu trouve son explication dans l’existence, chez les parties prenantes, d’une volonté de reconnaissance de leurs initiatives. Elle peut être recherchée par les acteurs et considérée comme une source de leur satisfaction lorsqu’elle reçoit une validation institutionnelle, façonnant ainsi une forme de proximité organisée. Dans cette logique ascendante de promotion des initiatives, l’effort d’extension, de la gouvernance participative, doit être maximal. Il tend à réduire l’effort de compréhension. En parallèle, l’effort de compréhension de la gouvernance organisationnelle doit être au maximum. Il doit intégrer les dynamiques issues de la dynamique participative, puis évaluer ce qui peut être étendu à des pratiques générales.

Avec l’approche Top-Down cette dynamique est inversée, on passe d’une logique de reconnaissance d’initiatives hétérogènes à une logique d’homogénéisation de pratiques applicables à tous. Dans la logique Top-Down, l’effort d’extension de la gouvernance organisationnelle doit être maximal et l’effort de compréhension doit être réduit à ce qui pourrait être une objection majeure d’applicabilité.

C’est dans ce contexte d’optimisation entre l’effort d’extension et l’effort de compréhension que se définit le cadre de fonctionnement du tiers lieu. La capacité décisionnelle débouche donc sur celle du partage des pouvoirs et du rôle que ce partage joue dans la dynamique du tiers lieu. Toutefois, cette recherche d’optimisation pose de nombreuses questions :

  • comment les pratiques individuelles ou collectives sont-elles susceptibles de contribuer à la création de potentiels observés, recueillis, soutenus ou encouragés dans le tiers lieu ?
  • comment les dimensions organisationnelles de ces pratiques se concrétisent-elles ?
  • comment l’approche descendante prend-elle en compte les adaptations du général au particulier ?
  • comment les parties prenantes perçoivent cette tension et comment sont-elles affectées ?
  • comment doivent-elles ou non être associées à la résolution de ces tensions ?

L’approche écosystémique permet d’apporter des éléments de réponses à ces questions.

L’approche aristotélicienne est certes pertinente pour comprendre les modalités de fonctionnement de cette gouvernance multiple. Toutefois il serait erroné de croire que cette seule vision apporte toutes les clés de fonctionnement d’un système de gouvernance multiple et partagé. L’apport de la démarche aristotélicienne est de mettre en avant la nécessité de développer un système d’intermédiation qui favorise les développements relationnels entre les parties prenantes et l’organisation d’un système d’aide à la décision. Toutefois, plus qu’un système ascendant/descendant, c’est une vision systémique qu’il faut favoriser pour gérer la zone de tension entre la gouvernance organisationnelle et la gouvernance participative. L’analyse écosystémique permet d’inscrire le fonctionnement du tiers lieu, ainsi que ses modes de gouvernance, dans une logique communautaire, en s’appuyant tant sur les logiques de proximité (géographique et organisée) que sur les modes de gouvernance. En effet, la notion de tiers lieu est fortement inscrite dans la notion de réseaux mélangeant les sphères publiques et privées. Les parties prenantes du tiers lieu partagent alors un intérêt commun qui conduit vers des processus de coproduction. Ainsi, la proximité géographique qui couvre le territoire administratif (subie) et cognitif (construit) du tiers lieu s’appuie sur la mobilité physique et cognitive des parties prenantes dans une logique d’intérêt commun. Le rôle primordial de la co-construction et du partage des enjeux par ces parties prenantes structure une proximité organisée et dévoile une forme de proximité relationnelle. Les modes de gouvernances permettent d’affirmer et d’affiner cette proximité organisée et débouchent sur des relations de confiance à l’origine de la création de valeurs relationnelles entre les parties prenantes (Orléan 1994). De fait, Les parties prenantes de l’écosystème « tiers lieu » partagent un intérêt commun et participent au déploiement de projets. Ils bénéficient d’effets d’apprentissages collectifs. On peut alors considérer que le fonctionnement opérationnel d’un tiers lieu s’apparente à celui d’une communauté apprenante territoriale (Querrien 2013) qui s’articule autour de deux axes :

  • une communauté apprenante, dans le cadre d’une gouvernance participative ;
  • une communauté managériale, dans le cadre d’une gouvernance partagée.

Cadre de fonctionnement d'une communauté apprenante territoriale dans le cadre d'un tiers lieu

La juxtaposition des deux communautés se traduit par un agencement, de type managérial, des pressions entre l’ascendant (communauté apprenante) et le descendant (communauté managériale) et, de façon induite, constitue les fondements opérationnels d’une gouvernance partagée.

L’étude de cas du tiers lieu de Carvin, la PIAC, a montré toute la richesse que ce type de structure peut apporter au développement territorial et à la mise en dynamique d’acteurs. Si les modalités de fonctionnement s’appuient sur une démarche aristotélicienne de mise en relation des efforts d’extension et de compréhension, la gouvernance partagée et multiple participe d’une mise en synergie des acteurs en charge du management et ceux en charge de la dynamique et des initiatives. Dès lors l’approche écosystémique permet de considérer l’analyse de la proximité comme vecteur de création d’une proximité relationnelle entre acteurs, elle-même à l’origine de l’organisation d’une communauté apprenante territoriale.

Philippe Vaesken

1 PIAC : Pépinière d’Initiatives et d’Activités Créatrices

2 Communauté d’Agglomération de Lens Liévin

3 Communauté d’Agglomération d’Hénin Carvin

Indications bibliographiques

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DUCROQUET A., LOUART P., Implantation d’un établissement culturel et innovations d’un écosystème territorial à orientation touristique : le cas du Louvre-Lens. AFMAT, May 2019, Perpignan, France, 19 p

FÉLIX M., VAESKEN PH., Rethinking Territorial Development Policies, A new framework for territorial stakeholders, theory, methods and implementations, Vernon Press, Series in Economic Development, 2021, 162 p

GLON É., PECQUEUR B., (dir.), Au cœur des territoires créatifs. Proximité et ressources territoriales, Préface de Guy Di Méo, 2016, P.U.R., 2016, 296 p

LEVEQUE B., Une gouvernance partagée et un partenariat institutionnalisé pour la prise en charge des services d’intérêt général, Collection Études théoriques, Cahiers du Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES), n° ET0701, 2007, 23 p

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