Pratiques de dé-coïncidences du plateau de Millevaches en marge des centres de décisions politiques
« Un plateau est toujours au milieu, ni début ni fin. Un rhizome est fait de plateaux. Gregory Bateson se sert du mot «plateau» pour désigner quelque chose de très spécial : une région continue d’intensités, vibrant sur elle-même, et qui se développe en évitant toute orientation sur un point culminant ou vers une fin extérieure. » Mille Plateaux, capitalisme et schizophrénie. Gilles Deleuze et Félix Guattari. Éditions de Minuit
Le concept opératoire de dé-coïncidence que porte François Jullien depuis quelques années a été repris et développé par une trentaine d’auteurs dans l’ouvrage collectif Pratiques de la dé-coïncidence 1 où chaque spécialiste reprend ce concept dans sa pratique artistique, psychanalytique, médicale, scientifique, juridique, économique et politique… Par écart vis-à-vis d’adéquations devenues trop coïncidentes et stériles, de nouvelles ressources ont ainsi pu émerger dans des pratiques renouvelées et des cadres professionnels précis.
Dé-coïncider sur le « terrain », ici un lieu
Cependant, au-delà des pratiques professionnelles et selon François Jullien, la dé-coïncidence doit opérer en concept de « terrain » ; or, le terrain est à prendre ici au sens propre : un lieu avec ses domaines afférents. Ainsi, nous allons nous efforcer de mettre la…
