Décentralisation et dé-coïncidence : rouvrir des possibles
« D’où vient que ce qui se produit inlassablement sous nos yeux, et qui est le plus effectif, est patent, certes, mais ne se voit pas ? »1
Cette interrogation, à la fois anodine et philosophique , ouvre l’essai « Les transformations silencieuses », publié en 2009. Ces lignes marquent aussi le début de ma lecture de François Jullien sur la recommandation éclairée de Jacques Caillosse. Plus d’une vingtaine d’ouvrages précèdent cet essai et près d’une trentaine lui succèdent, ce qui fait de François Jullien l’un des penseurs contemporains les plus traduits dans le monde.
Revenons-en à la question initiale : d’où vient que ce qui est le plus effectif ne se perçoit pas ? En lisant ses essais — qui font résonance entre eux — puis en ayant la chance d’échanger à plusieurs reprises avec François Jullien, j’ai pris conscience que, même si c’est le…